ECRITURES (2015)
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Vaches dans la compagne normande, cc by-nc-nd ; www.Photo-Paysage.com
D'abord, il y a des
vaches. Plein de petits points éparpillés sur un patchwork de
terres blondes, vertes et brunes.
Le vent frais caresse
mon visage tandis que la voiture s'enfonce dans la campagne du Pays
de Caux.
J'adore les vaches,
leur robe tachée, leur regard placide qui nous suit. De chaque côté
de la route, elles forment pour nous comme une haie d'honneur.
Nous passons ensuite
par Rouen. La ville aux cent clochers, aux pavés inégaux, aux
maisons à colombages, comme tout droit sortie du Moyen-Âge.
Nous nous arrêtons
pour manger, un bon repas agrémenté des meilleurs fromages qui
puent : Camembert, Neufchâtel et Pont-l'Eveque, avec une bolée de
cidre.
Nous reprenons la route
vers la côte ; la Seine nous accompagne paresseusement, alors
que l'air prend un goût salé.
Les cris des mouettes
commencent à nous parvenir, d'abord lointains, puis plus perçants à
mesure que nous nous approchons de la mer.
Nous entrons dans la
ville. Bombardée pendant la guerre, elle s'est reconstruite sur un
modèle "moderne", en béton, bien que parsemée de maisons
survivantes en briques rouges. La plage de galets s'étend bientôt
devant nos yeux ; nous sortons de la voiture nous dirigeons,
longeant la falaise, vers le Bout du Monde.
Texte de base, Julia DEHAIS
Texte écrit dans le cadre du cours d’“Expression et écriture” ; un texte de base est décliné selon différentes règles :
- La belle inconnue : une lettre interdite par phrase, selon un mot
- Substantifique glissement : décaler les noms communs d’un vers la droite
- Surdéfinition : définir dans une périphrase des noms, en les faisant apparaître dans la définition
- Tautogramme progressif : commencer les phrase par une lettre, selon un mot
- Graphe : faire naviguer le lecteur en fonctions de ses choix
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Maisons à colombages dans une rue de Rouen, http://www.leprochainvoyage.com/mon-recit-voyage-en-normandie/
La Belle Inconnue
Dérouler
D'abord, on voit des
vaches. Points point grands sur un patchwork blond, avocat, brun.
Le vent frais caresse
mon visage tandis que la voiture s'enfonce dans la campagne du Pays
de Caux.
Je chéris cette vue,
ces bêtes en robe noir et écru, leur œil indifférent qui nous
suit. De chaque côté de la route, elles forment pour nous comme une
haie d'honneur.
Nous passons ensuite
dans la ville médiévale. Au loin, un carillon bruit. Ses pavés
inégaux, ses maisons à pans de bois, paraissent tout droit sortis
du Moyen-Âge.
Nous dînons. Un bon
repas agrémenté des meilleurs fromages qui puent : Camembert et
Pont-l'Eveque, avec une bolée de cidre.
Nous nous éloignons
présentement de Rouen. La Seine nous accompagne paresseusement,
alors que l'air prend un goût salé.
La plainte des mouettes
atteint l'équipage, lointaine au début, puis plus vive tandis que
nous atteignons la fin du continent.
Nous accostons.
Bombardée en 45, reconstruite en béton, bien que parsemée de
maisons survivantes en briques rouges. Cailloux du littoral sous nos
bottillons. Nous sortons de la voiture et nous dirigeons, longeant la
falaise, vers le Bout du Monde.
(Mot utilisé : Le Havre)
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Substantifique glissement - Morceaux choisis
“Plein de petites vaches
éparpillées”
“J'adore le Pays de
Caux, ses vaches tachées,“
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Plage du "Bout du monde", Le Havre, https://www.flickr.com/photos/castex/20268336726
Graphe
Page 1
D'abord, il y a des
vaches. Plein de petits points éparpillés sur un patchwork de
terres blondes, vertes et brunes.
J'adore les vaches,
leur robe tachée, leur regard placide qui nous suit. De chaque côté
de la route, elles forment pour nous comme une haie d'honneur.
Le vent frais caresse
mon visage tandis que la voiture s'enfonce dans la campagne du Pays
de Caux.
Pour passer par Rouen,
aller page 2.
Pour passer par
Malaunay, aller page 5.
Nous passons ensuite
par Rouen. La ville aux cent clochers, aux pavés inégaux, aux
maisons à colombages, comme tout droit sortie du Moyen-Âge.
Nous nous arrêtons
pour manger dans les jardins de l'Abbatiale St-Ouen, qui borde
l'hôtel de ville. Un bon repas agrémenté des meilleurs fromages
qui puent : Camembert, Neufchâtel et Pont-l'Evêque, avec une bolée
de cidre.
Alors que mes amis
s'allongent à l'ombre d'un bosquet pour somnoler, je croise le
regarde d'un gargouille féroce. Il y en a tout le long de la
gouttière ce l'abbatiale, mais celle-ci à un regard plus méchant
encore, un visage plus affreux que toutes les autres.
Pour aller l'observer de
plus près, aller page 3.
Pour rentrer dans
l'abbatiale, aller page 4.
Je m'approche, le nez
en l'air, et percute une vieille dame. Je me confonds en excuse quand
elle me demande avec un sourire si c'est la gargouille qui me captive
autant. Comme j'acquiesce, elle me prend le bras et m'entraîne sous
les colonnes de l'abbatiale. D'un pas sûr, elle nous mène le long
d'un couloir qui s'ouvre sur notre gauche, et nous arrivons dans une
petite cour.
D'un coup se met à
résonner une longue plainte, basse et forte d'abord, rejointe par
des voix légères et graciles. La vieille dame s'arrête, ferme les
yeux et tend l'oreille ; je fais de même. Lorsque l'orgue se
tait, elle me sourit, et reprends sa marche.
Nous passons dans une
deuxième cours, plus petite. Au centre se dresse la gargouille,
énorme, majestueuse, qui me toise d'un air dédaigneux. Derrière
nous, au dessus de l'entrée, se dresse une croix immense, plus
imposante encore que la statue. La voix de la vieille dame rompt le
silence :
« Saint Romain a
vaincu la gargouille en brandissant la Croix. »
Nous restons en
silence à contempler cette monstruosité magnifique.
Le temps semble s'être
arrêté pour ce combat mené par cette bête formidable contre la
Croix, toujours perdu.
L'orgue résonne de
nouveau. Je détache mon regard de la statue, hébétée, alors que
la vieille dame me reprend le bras. Nous repassons dans l'autre cour,
le couloir, alors que la vie reprend peu à peu autours de nous.
Pour rejoindre les
autres, aller page 11.
Pour entrer dans
l'abbatiale, aller page 4.
L'abbatiale est immense
et fraîche, avec de grands vitraux qui font danser la lumière sur
les bancs de bois. Je parcours l'allée en les admirant, quand je
tombe nez à nez avec ma gargouille.
D'abord dressée,
menaçante, elle est capturée par un Saint et prise en laisse par un
autre personnage, puis brûlée sur une place. Absorbée, je bute sur
un écriteau.
« Privilège de la
Fierté.
Après que Saint Romain
a délivré la ville de la Gargouille du Mont Gargan,
Saint Ouen qui lui a
succédé eut le droit, chaque année, de gracier un criminel,
En souvenir du condamné
à mort qui assista Saint Romain,
Et ramena au bout d'une
étoffe la gargouille vaincue. »
Pas de signe de la
gargouille dans les vitraux suivant. Je sors et retourne dans le
jardin.
Pour rejoindre les
autres, aller page 11.
Pour examiner la
gargouille de plus près, aller page 3.
Nous nous arrêtons
sur le bord d'une route, près de Malaunay, pour manger un bon repas
agrémenté des meilleurs fromages qui puent : Camembert, Neufchâtel
et Pont-l’Evêque, avec une bolée de cidre.
En face de nous, entre
les arbres, un petit sentier escarpé court le long d'un roc. En haut
de celui-ci on peut deviner un prieuré de pierre. Rassasiée, je
décide d'y monter, laissant mes compagnons somnolents digérer à
l'ombre d'un grand hêtre.
J'arrive en haut toute
essoufflée. Le grand bâtiment se dresse devant moi, le corps
grignoté par le lierre mais dressant fièrement sa tour encore hors
d'atteinte. Devant moi, un grand trou perce la porte de bois pourri.
Sur la gauche, j'aperçois une grande trappe en bois, ornée de fer
ouvragé.
Pour entrer dans le
bâtiment, aller page 6.
Pour entrer par la
trappe de bois, aller page 9.
Pour descendre du roc,
aller page 11.
Je découvre alors une
grande allée de pierre mangée par la mousse, entourée de bancs
sombres qui tombent en poussière ; la nef du prieuré. La
lumière qui perce par les vitraux cassés promène des ombres
bleues, rouges et vertes sur cette scène tranquille.
Au fond de l'allée,
dans un renfoncement sur la droite, cachée derrière un morceau de
Vierge à l'Enfant, une petite porte miraculeusement épargnée. Sur
la gauche, une trappe de fer rouillée vomit des flots de lierre.
Pour entrer par la porte
de droite, aller page 7.
Pour descendre par la
trappe de gauche, aller page 9.
Pour ressortir de la
nef, aller page 10.
La clenche résiste un
peu mais cède, et j'entre dans une petite pièce fraîche, sans
fenêtres. Quand mes yeux s'habituent finalement à la pénombre, je
distingue entre les toiles d'araignées deux étagères vides et une
table, qui prennent presque toute la place.
Un morceau de papier
ancien, jauni, attire mon attention. Je sors mon porte-clef-lampe de
poche, me fraye un passage jusqu'à la table et parvient à
déchiffrer ce qui y est marqué.
« Prieuré des
Deux Amants.
Puissent Geneviève et
Baudouin, morts par le défi du père jaloux, s'aimer à jamais.
Puisse le Baron de
Malaunay reposer en paix après s'être amendé de sa folie. »
Je frissonne et repose
le papier. La pièce ne contiens rien, outre ses habitantes à huit
pattes, que de la poussière et je regagne la petite porte.
Aller page 8.
Je retrouve la chaleur
et la lumière de la nef.
Pour entrer par la porte
de droite, aller page 7.
Pour descendre par la
trappe de gauche, aller page 9.
Pour ressortir de la
nef, aller page 10.
Je parviens à hisser
la lourde trappe, et descends quelques marches cassées en me
retenant à la végétation abondante. L'air est frais mais il n'y a
aucune ouverture.
Je sors mon
porte-clef-lampe de poche et découvre alors une grande pièce de
pierre, avec un plafond en charpentes apparentes comme le sont les
bâtiments romans de Normandie.
À droite, une trappe
de bois. À gauche, une trappe de fer. Au centre se côtoient trois
grands caveaux de granite. Je distingue sur celui sur la gauche ces
mots :
« Ci-gît
Baudouin, l'ardent amoureux. Défié par le père, tué par l'effort,
qu'il repose en paix auprès de sa bien-aimée, pour toujours »
Je m'approche ensuite
de celui du milieu, et y lis :
« Ci-gît
Geneviève de Malaunay, trésor de bonté. Aimée par le père,
adulée par l'amoureux, qu'elle repose en paix auprès de celui qui
lui a donné sa vie, pour toujours »
Je lis alors sur le
troisième, le plus grand :
« Ci-gît le Comte
de Malaunay, le père redoutable. Qu'il trouve le repos auprès de sa
fille chérie, dans ce sanctuaire construit de ses mains, pour
toujours »
Je contourne ces
grands caveaux ; le granite est glacé. Des musaraignes filent
sous mes pieds. Ne voulant pas déranger plus les habitants de la
crypte, je ressors.
Pour sortir la la trappe
de bois, aller page 10.
Pour sortie par la
trappe de fer, aller page 6.
Le soleil m'éblouit
alors que je ressors à l'air libre. Le baron de Malaunay, Geneviève,
ces noms me disent vaguement quelque chose.
Une légende Normande,
un baron redoutable, refusant de donner sa fille à un autre homme ;
un défi, celui de monter le sentier escarpé jusqu'à la chapelle en
la portant dans ses bras, sans s'arrêter, pour pouvoir l'épouser ;
mort de l'effort, sa belle est emportée avec lui ; un prieuré
construit par le père fou de douleur pour qu'ils reposent en paix.
Pour entrer dans le
bâtiment, aller page 6.
Pour entrer par la
trappe de bois, aller page 9.
Pour descendre du roc,
aller page 11.
Je rejoins mes
compagnons. Nous reprenons la route vers la côte ; la Seine
nous accompagne paresseusement, alors que l'air prend un goût salé.
Les cris des mouettes
commencent à nous parvenir, d'abord lointains, puis plus perçants à
mesure que nous nous approchons de la mer.
Nous entrons dans la
ville. Bombardée pendant la guerre, elle s'est reconstruite sur un
modèle "moderne", en béton, bien que parsemée de maisons
survivantes en briques rouges.
Pour rejoindre le centre
ville, aller page 12.
Pour passer par Ste
Adresse, aller page 13.
Nous arrivons à
l'Hôtel de Ville. Sa place est au niveau originel de la ville ;
le reste a été reconstruit sur presque 80cm de gravats. Nous
passons devant la Galerne, le Volcan et l'église St Joseph à la
forme si particulière.
La plage de galets
s'étend bientôt devant nos yeux ; nous sortons de la voiture
nous dirigeons, longeant le bas de la falaise, vers le Bout du Monde.
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Nous longeons le bord
de la falaise, et nous arrêtons pour marcher sur l'herbe et admirer
la mer, du haut des bunkers écroulés.
Nous redescendons
ensuite, passons le Pain de Sucre, et bientôt la plage de galets
s'étend devant nos yeux ; nous sortons de la voiture nous
dirigeons, longeant le bas de la falaise, vers le Bout du Monde.
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